Si l’artifice n’en vient jamais à étouffer la vérité des personnages et de leurs relations, c’est aussi qu’il souffle sur Chambre 212 un vent de légèreté et de drôlerie assez inédit dans la filmographie d’Honoré, plus volontiers perçu comme un cinéaste cérébral que comme un amuseur public. A y regarder de plus près, la loufoquerie a toujours fait partie de son univers et l’humour entrait déjà par petites touches dans Plaire, aimer et courir vite, principalement grâce au jeu et au phrasé très particuliers de l’irrésistible Vincent Lacoste. Chambre 212 va plus loin encore, au point que la comédie l’emporte assez nettement sur le mélodrame.